Paris regorge d’endroits et de musées intéressants, surprenants, chargés d’histoire, superbes, émouvants… Et puis, il y a ces lieux insolites que l’on découvre par hasard, comme le Musée de la préfecture de police que j’ai découvert en 2015.
Ce musée est riche d’enseignements sur la constitution du savoir dédié à la sécurité de l’état. Certes, il faut quand même être intéressé par le sujet. Personnellement sans tomber dans le côté morbide, j’ai toujours été passionnée par les grandes affaires criminelles, donc pour moi ce musée était une vraie mine de savoir et de découverte.
De l’assassinat d’Henri IV à la libération de Paris, l’attentat manqué le 24 décembre 1800 contre Napoléon Bonaparte en plein Paris, qui fut le premier attentat à la voiture piégée de l’histoire ! Bonaparte échappe par miracle à cet attentat des Chouans, l’explosion de la bombe cachée dans une charrette tue 22 passants, dont une fillette chargée de tenir le cheval.
Crimes sanglants et crapuleux, attentats et assassinats politiques, Parmi ces criminels, pour ne citer que les plus connus : Vidocq, célèbre escroc et voleur, champion de l’évasion, qui fut ensuite le chef de la brigade de sûreté de 1812 à 1827. Landru, surnommé : « Le Barbe-Bleue de Gambais », premier tueur en série français ! (1915-1919).
L’horrible docteur Petiot accusé des meurtres de 27 personnes, au lendemain de la seconde guerre mondiale suite à la découverte à son domicile parisien des restes de ses victimes (1944).
La Marquise de Brinvilliers qui a empoisonné père et frères (1672), Violette Nozière accusée de Parricide (1933). De nombreux documents historiques rendent ce musée passionnant.
On trouve aussi, sur la période révolutionnaire, les ordres d’arrestation de Beaumarchais, Lavoisier, Charlotte Corday, également le Décret de la Convention nationale ordonnant la comparution du roi Louis XVI, le 11 décembre 1792.
Le musée est aussi constitué de registres de procès criminels, d’extraits de dossiers des renseignements généraux, de documents d’archives sur l’occupation et la libération de Paris (1944), la guerre d’Algérie (1964-1962), en passant par la guerre froide (1947-1991) ou les évènements de mai 1968.
Depuis l’ancien régime jusqu’à l’abolition de la peine de mort en France en 1981, par Robert Badinter.
Des pièces à conviction, des uniformes et insignes de la police Française sont également présentés dans un ordre chronologique.
Des photos, lettres de cachet, et beaucoup d’objets sont à découvrir dans ce lieu.
Une véritable lame de guillotine… Une très ancienne porte de prison provenant du quartier des condamnés à mort, vous plonge dans un autre espace temps.
Une reconstitution grandeur nature du premier bureau d’ identification judiciaire créé par Alphonse Bertillon (1883). Avec l’invention de la photographie anthropométrique face-profil, la police scientifique s’invente alors avec le quadrillage photographique des scènes de crime, et les relevés et l’ exploitation des empreintes digitales.
Les origines de ce musée :
Le musée de la préfecture de police a été voulu en 1909, par le préfet Louis Lépine. Ses premières collections ont été constituées à partir des pièces réunies pour l’exposition universelle de 1900. Collections complétées ensuite par de nombreux dons et des acquisitions régulières.
La collection de ce musée s’étend sur quatre siècles.
Malheureusement un grand nombre de documents ont disparus dans l’incendie de la rue de Jérusalem à Paris, lors de « la semaine sanglante » en 1871. En effet les services de la préfecture de police y étaient installés depuis 1816.
La provenance des pièces de ce musée :
Déployées sur près de 9 Km de rayonnages, les pièces de ce musée proviennent du cabinet du préfet, des pièces ont étés collectées ou reçues également par les différents services de Police (police municipale, police judiciaire, brigade mondaine, services généraux…), des dons d’archives privées, des commissariats et de différents services administratifs.
A savoir que toutes les pièces d’archives présentées dans ce lieu, concernent uniquement l’ancien département de la Seine, c’est à dire les départements actuels de Paris et de la petite couronne.
Accessibilité pour les personnes non ou mal-voyantes :
Certes pour les personnes non-voyantes, comme beaucoup de musées ou d’expositions, ce lieu est très visuel par la richesse des pièces présentées, mais il est possible d’avoir une visite guidée passionnante et riche d’histoire.
De plus l’entrée est gratuite !
Je vais tenter de vous relater certaines de ces grandes affaires criminelles, si cela vous intéresse 😉
Je tiens à vous préciser que la prise de photos était autorisée, mais sans le flash. Beaucoup de documents et d’objets étant sous verre, je suis désolée de la qualité de certaines photos et autres pièces 🙁
J’ai néanmoins retrouvé sur internet, des documents similaires présentés dans ce musée, comme des portraits, des lieux etc… Illustrations que je joindrai aux miennes en précisant leurs sources.
Alors ?! Intéressés pour de prochains articles ou je vous raconterai de mon mieux certaines de ces grandes affaires criminelles ? Merci par avance pour vos retours.
Musée de la préfecture de police
Hôtel de police – 4,rue de la montagne Sainte Geneviève
75005 Paris – (Maubert-Mutualité).
01 44 41 52 50
Entrée gratuite.
Je trouve cela super intéressant. J’espère que nous aurons les suites, avec une affaire criminelle .
Bonjour, bravo pour votre article. Effectivement pour les histoires criminel, je pense que cela sera plus pratique en version audio… Merci de partager avec nous votre savoir. Bonne continuation à toute l’équipe !
Bravo. Merci pour l’article